Retour sur les temps forts de cette soirée dédiée à l’entrepreneuriat au féminin.
Retour sur notre événement sur les Femmes Entrepreneures
Le 20 mars 2017, la conférence Paris Next Event qui s’est déroulée sur notre site d’Opéra, rue Auber, a rencontré un franc succès. 4 femmes aux personnalités et aux parcours remarquables sont venues témoigner et partager leurs expériences autour d’une table ronde suivie d’un cocktail. Le thème de la soirée : Rôle modèle au féminin, rencontrez des femmes qui ont osé se lancer et créer leur entreprise !
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Les quatre intervenantes présentes sont des femmes des caractères, sources de motivation, inspirantes et atypiques. Présentation de ces entrepreneuses brillantes et ambitieuses :
Laura Medji : Co-fondatrice de Tracktor , la plateforme en ligne de location de matériels BTP entre professionnels. Laura est une globe-trotteuse : Rio de Janeiro, New-York, Paris, etc. Elle s’est investie en finances de marché pendant plusieurs années jusqu’au jour où un déclic l’a poussé à changer de vie professionnelle. Elle s’est donc lancée dans ce projet d’entrepreneuriat avec Tracktor qu’elle définit comme « le AirBnB de la location de matériels de chantier ».
Caroline Parguez : Fondatrice de Make & Manufacture, plateforme qui permet la mise en relation des entreprises qui produisent de petites séries en France. Après une école de Commerce, elle a évolué pendant 15 ans en tant que Commerciale et Consultante en Management avant de se lancer dans l’entrepreneuriat. Make & Manufacture est sa deuxième entreprise, elle s’était déjà investie dans un cabinet de conseil.
Anaïs Hody : En famille, Anaïs a lancé la première box de pâtisserie par abonnement, le Chef en Box, pour apprendre vous-même à faire de la pâtisserie. Anaïs est la benjamine de nos conférencières et impressionne par sa maturité et son optimisme à toute épreuve. Après avoir fait des études d’éducatrice spécialisée, elle participe à un cours de pâtisserie et n’a plus jamais quitté cette nouvelle passion.
Florence Moine : Après des années d’expériences commerciales passées en média, Florence lance Sweetfit , le miroir d’essayage virtuel en réalité augmentée… Pour éviter de se déshabiller, mais pouvoir essayer l’ensemble des vêtements d’une boutique ! Elle part en Corée pour trouver cette technologie, signer un contrat de distribution et adapter le miroir au marché français, en exclusivité. Tout ça très rapidement : en 4 mois !
Leurs visions du travail en tant que femmes :
Nos intervenantes parlent à cœur ouvert de leur vision de la femme dans le monde professionnel : les femmes sont habituées d’être entourées d’hommes, depuis leurs études et jusqu’à leurs postes actuels.
Ce qu’elles aiment par-dessus tout, malgré le caractère très masculin de certains secteurs tels que le BTP ou l’industrie, c’est l’aspect humain ! Car l’humain prend le pas sur les inégalités et s’inscrit moins dans l’aspect « malsain » des rapports de domination hommes-femmes.
Idem pour le secteur de la pâtisserie, Anaïs nous confie qu’il s’agit d’un secteur très masculin, un milieu dur que l’on pourrait rattacher à l’armée, où elle est entourée d’hommes.
Pour Caroline, être dans l’industrie pour une femme, c’est une très bonne chose. Les femmes y sont traitées d’égal à égal, sans rivalité, sans distinction de genre. Elle nous souligne que c’est plutôt dans des milieux de cadres que les hommes qualifiés donnent du fil à retordre à la gente féminine, pour des questions d’égo principalement.
Vie professionnelle : « être une #femme, c’est plus difficile dans un milieu de cadres. Il y a beaucoup d’ego ! » #EgaliteFH #Travail #ParisNextEvent
Laura, habituée à être entourée d’hommes, entre son école de commerce et son poste dans la finance, nous avoue que cela lui a permis de comprendre le fonctionnement des hommes dans la vie professionnelle : des regards, des mots, etc. Elle a appris à réagir, à se différencier et faire de sa position de femme un atout. Être une femme peut s’avérer être un avantage concurrentiel !
Anaïs nous confirme également qu’être une femme est un atout : « je suis une femme qui entreprend, il faut le tourner de cette manière… Ce n’est pas encore quelque chose qui est démocratisé et il faut en faire une force ! ». C’est un atout différenciant pour diverses raisons : vous pouvez rejoindre des associations spécialisées pour les femmes (telles que Femmes Entrepreneurs) , participer à de concours réservés aux femmes, parler de vous dans des magazines très friands par ce type de profils, etc.
En bref, Florence nous résume cette force avec son franc parler : « il faut se servir du fait d’être une femme, surfer sur ce profil ».
Des conseils sur les premiers pas d’entrepreneuriat :
L’envie de créer une entreprise a été comme une évidence pour ces femmes. Salariées, elles souhaitaient stopper leur carrière dans de grandes structures, souvent face à une routine, un stress trop intense ou juste l’envie de se découvrir face à une page blanche.
Pour commencer, il est nécessaire de se questionner : qu’est-ce que j’ai envie de faire aujourd’hui ? Et demain ? De quoi ai-je envie ? Comment trouver les bonnes idées ? Pour cerner et mettre à plat ses besoins et ses envies, il faut écouter, s’informer, échanger : il faut se nourrir de ses expériences mais aussi des expériences des autres !
« Il faut se nourrir continuellement pour faire émerger son projet de vie professionnelle : des salons, des conférences, des échanges » #Reconversion #Entrepreneuriat #ParisNextEvent
L’entreprenariat est un tempérament, un feeling, un état d’esprit. Ce qui a poussé ces femmes à se lancer est cette possibilité d’apporter sa propre pâte et de mener la barque, couplé par un besoin d’avancer et de créer par soi-même. Leur conseil ? Oser ! Il faut se lancer, éviter de réfléchir et de se poser trop de questions. Il faut prendre des risques, faire des erreurs pour se relever… Oser !
L’un des principaux constats sur lequel elles sont unanimes est l’apprentissage. Chaque jour, elles apprennent de nouvelles compétences (comptabilité, gestion des stocks, informatiques, etc.) et s’enrichissent de leurs échecs et réussites du travail au quotidien. Contrairement à un poste salarié, elles ont le sentiment d’apprendre constamment, de se remettre en question, de prendre des risques et d’avancer vers de nouvelles perspectives.
L’univers des start-ups en France est devenu un véritable écosystème : pour se lancer, il faut mettre les pieds dedans. Pour croiser les idées, les bonnes pratiques, de nombreux dispositifs sont à votre portée : des associations, des workshops, des start-ups week-end, des salons, des groupes sur les réseaux sociaux, des applications, etc.
Aussi, ces femmes ont su s’entourer : des profils complémentaires, des associés polyvalents. Bien s’entourer est primordial, notamment pour passer les coups durs.
Justement, les coups durs et les échecs peuvent effrayer. Nos intervenantes sont rassurantes à ce sujet : « c’est de moins en moins problématique d’échouer. D’ailleurs, c’est même un atout de dire que vous avez essayé de faire quelque chose ». Les mentalités françaises ont évolué, une expérience dans l’entrepreneuriat, aboutie ou non, est un atout à valoriser par la suite. D’un point de vue financier non plus, il ne faut pas avoir peur de se lancer : en France, un petit capital peut suffire pour se lancer et les risques sont moindres avec un investissement minime. En conclusion, pour savoir, il faut avoir tenté. Alors Mesdames, osez !